La fin du contentieux des candidatures à la Cour d’appel ouvre officiellement la voie à la course pour l’hôtel de ville de Kinshasa. Course à laquelle Daniel Bumba est aligné sous le label de l’UDPS, parti présidentiel.
Kinois de naissance et jeune de la comme de Kinshasa où il a grandi, Daniel Bumba s’est donné le temps de penser la ville de Kinshasa qu’il veut offrir aux Kinois, mais aussi cette capitale digne du grand Congo. C’est ce qu’il décrit à travers son projet dénommé « Kinshasa ezo bonga » qui s’articule sur sept (7) axes : l’érection d’une nouvelle ville de Kinshasa et son extension, la numérisation et la digitalisation de la gestion de la ville, la sécurité au moyen d’un bataillon spécial, un programme multisectoriel d’infrastructures, de zones spéciales agro-industrielles ainsi que la desserte en eau et électricité ; la salubrité et l’assainissement ; la lutte contre les embouteillages et la mise en place d’un fonds d’investissement et d’un autre à caractère social.
Sur le premier volet visant une nouvelle ville de Kinshasa, Daniel Bumba trouve dans ce projet déjà la création de plus de 1.000.000 d’emplois directs et indirects pour amorcer une relance économique certaine avec des effets de ruissellement sur l’ensemble de l’économie nationale.
Bâtir un Dubaï ou un Doha en plein Kinshasa
Quant à la nouvelle ville proprement dite, Bumba voit « un lieu moderne à fortes activités touristiques à l’instar des autres grandes villes touristiques (Dubaï, Doha, Macao, Istanbul, Singapour,…), ce qui sera l’un des leviers de la diversification de l’économie nationale ». Mais aussi « qu’autour de ses 15% de contribution au PIB, la ville de Kinshasa demeure un atout favorable de mobilisation élevée des recettes en se muant en hub touristique. Kinshasa fera ainsi l’équilibre du flanc Ouest face au flanc Est à vocation minière ».
Par une gestion numérisée et digitalisée de la ville, deuxième volet de son projet, le candidat Daniel Bumba estime que « ce levier nous sera d’une grande utilité par le fait qu’il permettra le renforcement en amont des mécanismes de la bonne gouvernance dans le processus de gestion par la vérification, le contrôle et la surveillance de toutes les activités de la ville ». Un procédé qui, selon lui, devra permettre de résoudre le problème de :
- L’efficacité de la régulation : assurer un monitoring des activités de la ville.
- L’amélioration de la collecte des ressources financières.
- L’optimisation des ressources.
- La transparence et la responsabilité
- L’innovation et le développement économique
Quant au troisième volet de son projet relatif à la sécurité, il devrait voir la ville de Kinshasa se doter d’un bataillon spécial d’agents de police formés et engagés dans la lutte contre le crime organisé et le phénomène Kuluna. Ces éléments seront à sélectionner au sein de la police pour être soumis à une formation appropriée pour faire face aux kidnappings, aux vols à main armée, aux trafics des stupéfiants, etc.
Fluidifier la circulation routière par des voies supplémentaires
Le quatrième volet, à caractère multisectoriel, s’articule surtout autour des infrastructures routières. Il prévoit, non seulement d’élargir le réseau routier de la ville par la construction de nouvelles routes, mais aussi de réhabiliter les routes existantes afin de faciliter la fluidité de la circulation. Ce qui occasionnera l’accroissement de la productivité et générera la croissance économique ainsi que le bien-être de la population.
Ce programme fera l’objet en toute urgence de :
– La Construction de la rocade de Kinshasa : route moderne et sécurisée qui reliera plusieurs communes de la ville.
− La Construction et réhabilitation des artères de la ville : nous voulons lancer une vaste campagne de construction de nouvelles routes secondaires ainsi que de réhabilitation de toutes les routes secondaires existantes.
− La Construction de nouvelles bretelles : nous allons aussi construire des routes de liaison des axes routiers.
PS : Nous allons également mettre en place un programme soutenu de curage pour faciliter les drainages afin de rendre notre voirie praticable.
Attention particulière aussi, toujours dans ce quatrième volet, sur l’agro-industrie passant notamment par l’encadrement des coopératives d’agriculture vivrière, industrielle et pérenne, ainsi que la pêche et l’élevage. Objectif : faciliter l’autosuffisance alimentaire et soutenir le pouvoir d’achat.
Un fond de garantie pour la salubrité et l’assainissement
La salubrité et l’assainissement, figurant en cinquième position des priorités du projet de Daniel Bumba pour la ville de Kinshasa, devront faire l’objet de projets structurants allant de la collecte améliorée des déchets à la construction des usines de transformation. Cette projection sera accompagnée par une dynamique des entreprises privées pour qui la ville devra disponibiliser une garantie auprès des banques pour leur octroyer des crédits appropriés en vue de leur permettre d’être bien outillés pour réaliser efficacement les taches qui leur seront assignées.
Quant à l’épineuse problématique des embouteillages, sixième volet du projet de Bumba, elle devra trouver la principale solution sur le volet des infrastructures. Daniel Bumba compte engager aussi des opérateurs privés spécialisés dans la gestion de la circulation routière pour appuyer la police. Ces opérateurs devront travailler avec le système de monitoring digitalisé de la circulation routière qui devra être mis en place.
Enfin, le dernier volet lié aux investissements et à un fond social devra connaître son application par l’instauration d’un prélèvement innovant et des financements internes et externes pour soutenir certains projets. Ces fonds serviront aussi à mettre en place des programmes d’encadrement des femmes maraichères et celles œuvrant dans de petits commerces à accéder au financement.
20 milliards Usd de recettes sur 5 ans
Outre ces sept axes d’action, Daniel Bumba projette d’entreprendre des réformes ciblant aussi bien l’administration provinciale à numériser pour renforcer leur efficacité, que les finances de la province visant à augmenter les recettes de la ville par leur plus grande mobilisation. Cela passera aussi par l’instauration de certaines taxes comme celle de voyage terrestre et fluvial, de l’estampillage et bien d’autres.
En conclusion, Daniel Bumba assure que son ambition de gouvernance est de porter à Usd 20 milliards les recettes à mobiliser sur cinq ans afin d’occasionner la résilience.