Congo Airways : Interview exclusive du Dg José Lueya Dubier accordée à Congo Emergent

Suivez ici, l’interview exclusive du Dg de la compagnie d’aviation Congo Airways, accordée au média Congo Emergent.

Congo émergent : bonjour monsieur le dg de Congo Airways, commandant Jose lueya dubier, comment vous portez- vous ?

José Lueya Dubier : Je me sens très bien en forme pour commencer cette nouvelle année. Il faut être fort psychologiquement, avoir dans la tête des projets à réaliser, donc il faut se préparer en conséquence.

Congo émergent : comment se porte Congo Airways 7 mois après ?

JLD : Congo Airways se porte bien, pourrait se porter encore mieux. Mais il se porte déjà bien par rapport à ce qu’il en était il y a quelques mois.

Congo émergent : pouvez- vous nous parlé dans quelle situation avez-vous trouvé Congo Airways depuis votre arrivée à la tête

JLD : Je crois que je l’ai dit et redit dans les médias. J’ai eu l’occasion de pouvoir présenter la situation de la compagnie au moment où j’ai pris mes fonctions après ma nomination à la tête de l’entreprise par son Excellence Monsieur le Président de la République. Effectivement, la situation de la compagnie était mauvaise. Je parle surtout du plan financier parce qu’en toute activité, ce sont les finances qui sont le point essentiel. 

Je dirai que le terme chaotique est un peu fort. Je préfère me limiter à une situation difficile. Difficile parce que beaucoup de cas qui interviennent. Il y a beaucoup de problèmes qui interviennent. Ce n’est pas à dire que je veux protéger éventuellement certaines informations, mais vous voyez, par exemple, si on considère la période du covid-19, ça a impacté aussi d’une manière très négative le transport aérien en général et Congo Airways, en particulier. Il y a des aspects effectivement dordre financier. Il y a aussi des aspects d’ordre technique, qui ont, d’une manière ou d’une autre, fait en sorte que l’entreprise se retrouve dans une situation financière assez très difficile.

Oui, déjà que vous savez que l’activité aérienne, c’est une activité très sensible. Ça demande beaucoup de tact dans la gestion et il fallait d’ailleurs, au départ, se focaliser sur les problèmes majeurs auxquels faisait face l’entreprise. Parce qu’une entreprise d’aviation, il n’y avait pas de secret, c’est le commercial et les finances. Si vous ne gérez pas ces deux départements, parce que le commercial, il va faire la vente de billets pour faire des entrées ; les finances, il faudra être en mesure de gérer ces entrées-là en bon père de famille. Et avoir des projets par rapport à ça. Et donc, j’ai détecté les points essentiels. C’était justement aux niveaux du commercial et des finances. Ainsi que ça a abouti rapidement à un changement de gestion. A ces niveaux-là, il y a eu permutation de personnel pour booster un peu les revenus par rapport au commercial, une gestion beaucoup plus cartésienne et très rigide au niveau de finances et cela nous a permis, en très peu de temps, de relever notre chiffre d’affaires. Et on s’est rendus compte que finalement, au fait, avec un peu d’efforts, on peut arriver.

Congo émergent : commandant José Lueya dubier vous êtes arrivé en  juillet 2023 à la tête de Congo Airways, pouvez-vous nous dire la situation des avions airbus 320 cloués au sol et le dash 8-Q400 parti en maintenance, ses avions vont-ils encore voler ?

JLD : Au fait effectivement, comme vous l’avez dit, dès ma prise de fonctions, le 11 septembre, on a  arrêter l’exploitation de nos airbus pour la bonne et simple raison que les moteurs étaient arrivés en fin cycle. Il fallait l’envoyer en révision ou l’autre option était de pouvoir acheter un autre moteur et, vous savez, le coût de moteur, c’est des coûts très élevés. Et, surtout, le principe de l’offre et de la demande, tout le monde était au courant que nous avions des problèmes de moteurs, donc ça marchande et là, on s’est retrouvé face à une situation où du cô financier, on n’avait pas les moyens nécessaires de pouvoir acheter le moteur. Alors, c’est ce qui a fait que ns avons prendre une option b. Et celle-ci était effectivement de prendre assez rapidement des avions en location. Et encore face à ça, on a , dans notre projet de relance soumis au gouvernement, on a dû donc attendre un petit temps que les finances puissent s’organiser. Mais vous savez, il y a une priorité qui était à cette période-là assez présente. Il s’agissait des élections. Il fallait les préparer. Donc, ça nécessitait un budget assez conséquent de la part du gouvernement. Il y avait les problèmes à l’Est du Congo, l’invasion injuste que subit notre pays depuis un certain nombre d’années. Et je crois que s’il n’y a pas de paix, il n’y a pas de réalisation. Il était tout à fait normal, à notre niveau, qu’on puisse espérer que la situation puisse se décanter. Et c’est ainsi qu’au vu des urgences qui se présentaient, nous avons fait un montage financier que nous avons présenté à la haute hiérarchie et qui a bien voulu nous assister dans ce sens-là avec un minimum.  Et ce minimum nous a permis justement de faire venir assez rapidement deux avions du type Boeing 737-800 de nouvelle génération. Nous avons mis sur le réseau assez rapidement. C’est ainsi que, par la grâce de Dieu, nous avons traversé la période des élections avec des moyens en appui qui permettaient à toutes les personnes de se déplacer assez facilement à l’’intérieur du pays. Et je pense qu’à ce niveau-là, nous pensons avoir rempli notre devoir. Et ça ne s’arrête pas là parce que Congo Airways, c’est la continuité. Donc nous continuons. A l’heure où je vous parle, on est passé de deux avions à trois avions pour satisfaire la demande. Et voilà, on évolue positivement. Je crois que nous allons y arriver.

Congo émergent : les airbus voleront – ils encore au Congo ?

JLD : Je peux garantir que les airbus reviendront et vont voler à Kinshasa. Ça, c’est un fait parce que, sachez une chose, la location demande énormément des frais parce qu’il faut les louer. Il faut faire des déposits. Il faut héberger les équipages, il faut les déplacer quad il y a resto ring. Le changement des équipages, ça demande énormément des frais. Alors, on se dit, si on a avions des avions en propre, tous ces frais allaient être élagués et on aurait beaucoup plus, on gagnerait plus dans la productivité et dans le chiffres d’affaires. Bien sûr voilà, nous prenons des dispositions, des études sont faites et les recherches continuent pour trouver même, peut-être, des moteurs en location. C’est moins couteux que d’avoir un avion en location. Et ça nous permettrait très rapidement de remettre nos équipages en ligne, parce que quand même, en tant que pilotes, ça ne fait pas plaisir de rester trop longtemps sans voler.

Congo émergent : Quelques mois après votre arrivée, Congo Airways avait reçu 2 Boeing 737-800 en location, pourquoi ce choix de location des avions en lieu et place de faire réparer vos propres avions ?

JLD : Je vous ai dit tout à l’heure que c’est une question de priorité. Il y avait les élections. Il y avait les problèmes à l’Est du pays parce qu’acheter un avion aujourd’hui, on devait dépenser, pour un avion d’occasion, autour de 18 à 20 millions USD et ça allait peser fort pour le budget. C’est plus une question de disponibilité qu’autre chose. Mais je crois que, dans la vision du chef de l’Etat, c’est vraiment de faire de Congo Airways, une compagnie de référence comme l’a été Air-Zaïre à l’époque. Nous travaillons d’arrache-pied pour y arriver et je crois que, malgré les difficultés qu’on a traversées, on a su montrer qu’on était capable de gérer. Pour l’instant, les salaires des agents sont payés tous les mois, on est en train de se battre pour élaguer certaines dettes que nous avons, notamment la dette fiscale. Et , je lance un message au gouvernement de nous aider dans ce sens-là pour qu’au-moins, les parties pénalités, la partie fiscale nous soit épongée afin de nous permettre de souffler par la relance.

Congo émergent : Aujourd’hui les Congolais peuvent se dire que vous avez ressuscité Congo

Airways ? Sur base de quoi ?

JLD : Vous savez le succès, ce n’est pas une seule personne. C’est un ensemble de personnes, et cela pas de la base au top mangement. Je peux vous dire que quad j’ai pris l’entreprise, je regardais les agents qui étaient impayés depuis douze mois, treize mois, ça me faisait un pincement au cœur. Et je me disais toujours Dieu aide nous à trouver des solutions et, d’ailleurs par miracle, on a pu payer deux mois successivement au mois de décembre. Je crois que ça a permis à ces agents, qui venaient d passer des mois de disette, de pouvoir, enfin, souffler. Et ça demandait beaucoup d’efforts effectivement parce que ces agents ont continué à travailler malgré tout ce qu’ils avaient comme difficultés. Et aujourd’hui, en les regardant de loin, je crois qu’il y a un petit sourire de bonheur. Et ça, ça me réconforte. Donc les efforts ont été entrepris. Des efforts, d’abord de l’agent lambda au départ qui a accepté de travailler dans ces conditions-là, ensuite au niveau du management, des structures d’appui au management de direction qui ont été présentées et, bien sûr, le top management sans oublier, je l’ai dit tout à l’heure, l’implication personnelle du chef de l’Etat sans laquelle cette relance n’aurait pas pu être réalisée.

Congo émergent : Quelles sont vos perspectives en court, moyen et long terme et a quand la reprise de notre compagnie nationale au niveau international ?

JLD : Oui effectivement, l’année 2024 pour nous, c’est un objectif. Je ne dirai pas objectif 80 comme à l’époque, je dirai l’objectif 2024 pour nous, il faut vraiment que le décollage de la compagnie soit effectif. Effectif, d’abord probablement avec des avions en location-achat parce que ça, c’est une opportunité et il y a tout un travail de fond qui a été fait, un business-plan qui a été dressé et qui a été envoyé et présenté à une structure de financement qui l’a approuvé. Donc, cela pourra nous permettre, dans un court terme, d’obtenir des airbus, comme vous l’avez dit, trois airbus normalement en location-achat. L’avantage de ces avions en ce principe de location-achat, c’est que, si nos équipages y volent, la gestion est faite par nous, même donc les coûts d’exploitation sont réduits. Donc ça, ça devrait arriver dans un bref délai et puis c’est revenir sur le régional Afrique. Vous savez que le Congo dispose aujourd’hui de 57 voies de trafic à ce jour qui sont inexploitées. Donc, nous voulons revenir dans le marché africain, l’Afrique du Sud où on avait commencé pendant un moment, on a arrêté. Et quelques défauts de paiement en Afrique du Sud, on devrait reprendre, on n’a pas repris pour, tout simplement, quand vous sortez du pays, il faut vous assurer que, du point de vue légal, vous avez tous les moyens réunis, notamment tout ce qu’il y avait comme dettes avec certains partenaires en Afrique du Sud. Il fallait absolument les élaguer avant de pouvoir penser à envoyer nos avions en Afrique du Sud. Donc l’Afrique du Sud revient comme une destination à reprendre très rapidement. Il y a le Douala-Lagos. Il y a une forte demande qui se fait sur cette ligne-là. On doit pouvoir essayer de la relancer. Et il y a le Bamako-Dakar qui a été une ligne de forte demande à toutes les saisons. 

Donc, le secteur africain régional, on y va dans ce sens-là et puis, bien sûr, nous voulons aller en international par Dubaï. Vous savez que pour aller à Dubaï aujourd’hui, vous avez des escales intermédiaires dans certains pays. Aujourd’hui, nous voulons offrir aux Congolais ou à nos clients la possibilité de voyager sur un vol direct Kinshasa Dubaï-Kinshasa. Ce sera un vol de 7 h 20’ qui est plus ou moins raisonnable en long courrier et nos mamans pourront facilement voyager même avec leurs colis de fret parce que nous prenons un avion de forte capacité. Ça sera probablement un boeing777 pour la venue duquel nous avons déjà avancé pas mal dans les négociations. Donc ça, ça devait se faire aussi comme je l’ai dit à moyen terme. 

Maintenant pour les moyens en long termes, nous nous battons pour obtenir l’autorisation de reprendre nos vols sur l’Europe. Vous savez que le dernier audit de l’OACI de soft case qui a eu lieu en début d’année mi-2023, le Congo a réussi à remonter sa côte en ce qui concerne la mise en application des normes internationales de l’OACI en matière d’exploitation des services aériens. Nous sommes passés au-delà de 65 %, qui sont au-delà de la moyenne africaine. Il reste encore quelques points à agencer, mais déjà là, Congo Airways étant membre d’IATA, Congo Airways ayant passé avec succès durant ces trois dernières années l’audit IOSA IATA , Plus cette évolution positive au niveau de l’’audite de l’aviation civile congolaise qui est passé à 65 % au-delà de la moyenne africaine. Ça nous ouvre une porte de négociations par rapport à l’EASA, structure européenne de l’aviation civile pour voir dans quelle mesure Congo Airways peut pouvoir reprendre ses vols, notamment sur Bruxelles. ‘’Epai ya Banoko’’ comme on dit. Cette ligne-là est une ligne historique. On devrait pouvoir revenir là-dessus. Alors pour cela, on est obligé de passer par l’obtention de l’autorisation qu’on appelle la counterbarter. Et ça, ça demande un certain nombre d’éléments que nous devons fournir et discuter avec ces personnalités. Et dès que nous l’aurons, nous espérons l’avoir avant le 30 juin, pourquoi pas faire le 1er vol sur Bruxelles le 30 juin 2024. Comme je vous l’ai le dit, l’objectif 2024, ça sera une fierté pour tous. 

Congo émergent : Parlons sur l’accompagnement du gouvernement, à l’une de vos interviews

Vous aviez dit avoir sollicité un accompagnement de l’ordre de 33 millions, à ce jour cet accompagnement où en sommes-nous ?

JLD : Bon, disons l’accompagnement, c’est vrai qu’il y a un accompagnement budgétaire qui était prévu, n’est-ce pas. Et je reviens encore sur le fait qu’il y avait des priorités qui étaient là et, donc, mettre 33 millions USD à disposition d’une compagnie aérienne et dire qu’on a un problème ravitaillement peut-être au niveau de l’Est ainsi de suite, je crois qu’il y avait des choix à faire. Et ces choix-là, ce n’était pas à moi de le faire. Je crois que les gouvernants, ils ont plus d’éléments pour décider de pouvoir fournir une aide particulière pour une relance de cette compagnie nationale. Mais encore une fois, Je vous le dis, nous avons fait un projet de financement à travers une structure locale par une banque locale et ce montage financier a été rendu possible par l’intervention personnelle du chef de l’Etat. Donc, le peu que nous avons reçu, et ce n’est pas à cacher, nous avons eu 3 millions 880 mille USD. C’est ce montant-là qui ns a permis de prendre rapidement en location 2 avions. Donc pour l’instant, tout est sur la table. Et, peut-être comme on dit ‘’ Chaque chose a son temps ’’, peut-être que maintenant, nous avons un peu équilibré, lancé la compagnie, l’ayant remise un peu sur les rails, ce montant sera géré plus de manière plus par l’urgence, c’est-à-dire nous allons peser tous les investissements que nous aurons à faire. Donc, je me dis ‘’ A quelque chose, malheur est bon ’’, on aura 33 millions sur la main. On va dire, bon voilà les 33 millions, on ne va pas se presser, on a déjà repris l’activité et toutes les escales sont remises en service. C’est bon pour nous. Qu’est-ce qu’on doit faire ? On oriente ça sur des avions spécifiques et nous nous orientons de plus en plus, comme je l’ai dit tout à l’heure, lorsque j’ai pris mes fonctions, j’avais dit nous commençons par la location. Après la location, nous passerons à la 2e phase, c’est la location-achat. Et pendant que nous sommes dans la période de location-achat qui généralement dure entre 4 et 5 ans dépendant du remboursement pendant cette période, nous faisons des commandes fermes pour des avions neufs. Donc c’est ça un peu la stratégie que j’ai voulu prendre, sans prendre trop de risques. 3800000 depuis juillet-août, ça nous a permis aujourd’hui de produire. La production interne a autofinancé un troisième avion et je pense que c’est une bonne chose. Il y a du positif.

Et je pourrai quad même dire, et ça, c’est important, j’ai quand même 33 ans d’aviation. J’ai presque 22 000 heures de vols et j’étais dans le milieu de l’aviation depuis un certain nombre d’années, par l’autorité de l’aviation civile comme inspecteur et tout. Et je tiens quand même à dire une chose, le Ministre de Transport, monsieur Ekila a été très très déterminant dans la réussite de notre relance parce qu’il nous a apporté un soutien vraiment total. Et ça, ça nous a vraiment aidés. Je tiens vraiment, encore une fois, à le remercier.

Et je ne pourrai pas ne pas citer madame la ministre du Portefeuille, notre ministre de tutelle qui, dès le départ, avait décidé de pouvoir mettre des moyens pour qu’on puisse sauver l’entreprise. Ces deux soutiens majeurs ont été vraiment des éléments qui nous ont donné le courage d’espérer et de croire. 

Congo émergent : vous aviez en son temps piloté le projet de la collaboration entre Congo

Airways et A&M en tant que consultant, maintenant vous êtes à la tête de Congo Airways ou en est-on avec cette collaboration qui prévoyait plus d’un milliard de dollar américain de financement ?

JLD : Voilà, c’est important quand même que l’opinion soit assez éclairée à ce sujet-là. Effectivement, j’ai été consultant dans ce projet-là et qu’il y avait avancé, mais on était butté à un sérieux problème. C’est que vous savez quand vous venez investir, vous avez besoin quad même de connaitre vos partenaires. Et le problème qu’on avait, c’était d’avoir accès aux états financiers de l’entreprise. Et ça, c’était le nœud du problème, donc courrier après courrier, ça nous a emmené sur les six mois débutés du mémorandum d’attente entretemps, Congo Airways n’a pas fourni des états financiers. Et, pour l’exemple, aujourd’hui à l’heure où je vous parle, on n’a pas encore terminé les états financiers de l’exercice 2022.  Vous comprenez. Alors, quand vous allez devant un partenaire et qu’on est en 2023, et vous ne pouvez pas présenter vos états financiers de 2022, monsieur se pose des questions.  Alors quand on lui a présenté les états financiers de l’entreprise et que le passif était assez lourd, je crois qu’ils ont fait marche arrière. Ils ont fait marche arrière. Et bon, c’est vrai que c’était, mais encore une fois, ‘’ A quelque chose, malheur est bon ‘’, avec ou sans eux, on a démarré, avec le peu qu’on a reçu, on a avancé et j’espère, en tout cas objectif 2024 en fin d’année, on pourra parler un autre langage par rapport à Congo Airways.

Congo émergent : vous avez suspendu quelques vols par exemple en destination de Gemena que ce que vous direz à cette population et à quand la reprise ?

JLD : Voilà, ce que je vais dire, c’est que lorsqu’on est nous-même dans notre pays, on est habitué dans l’environnement de ce pays-là, dans la façon de travailler, les aéroports et tout, c’est plus facile d’être un peu plus souple par rapport à certaines normes, mais les étrangers qui viennent de l’extérieur qui sont habitués à travailler vraiment dans les normes. Ils ne vous donnent pas l’opportunité de faire des choses qui sont en dehors des limites. Je donne un exemple pour le cas de Gemena. Les dernières phases d’approche avant que l’avion touche le sol, on survole les maisons sans trop exagérer peut-être à moins de 20 mètres, on survole les toits des maisons à presque moins de 20 mètres. Vous imaginez un peu ce que ça peut engendrer, si on a une rafale devant qui peut arriver en ce moment-là qui vous fait brusquement de l’altitude. Ça peut causer un problème grave, ça pose un problème grave de sécurité. C’est ainsi que lors du dernier séminaire qui a eu lieu il y a quelques jours sous le patronage du chef de l’Etat concernant la sécurité de l’aviation civile, j’étais intervenu, j’avais interpellé encore, pour dire il y a des espaces bien déterminés qui doivent être dégagés d’obstacles, notamment donc les phases d’approche d’atterrissage ou de décollage. Et ça malheureusement, ça pose encore problème à certains endroits, notamment à Gemena. C’est ainsi que nous avons commencé  Gemena avec nos partenaires, mais je crois quil y avait une pluie un jour où ils sont arrivés, il pleuvait, il y avait des rafales devant ; Et tout finalement, ils se sont posés et, après ce vol-là, j’ai reçu donc ce qu’on appelle recepti report ‘’, un rapport de sécurité, qui disait voilà par rapport à tel, à tel, à tel, nous ne pouvons plus opérer sur Gemena. Donc ns avons faire marche arrière. C’est pour ça je dis, ça sera important pour nous d’avoir nos avions propres parce qu’on a nos équipages qui connaissent le terrain, qui savent évoluer dans cet environnement là en toute sécurité. Ils l’ont fait pendant 4,5 ans, donc très vite, on va trouver les solutions pour revenir sur ces aéroports-là assez rapidement.

Ça sera avec un très grand plaisir, n’oubliez pas l’objectif 2024.

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